Les retrouvailles en Algérie

Les quatorze camarades retrouvés se sont donc quittés, avec la promesse pour certains de participer à un voyage de retrouvailles en Algérie. Serge Domenech a été le plus prompt entre lui et Lucette pour définir les grandes lignes de ce voyage (normal, car je crois qu'il n'en était pas à son premier voyage en tant qu'organisateur).

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Les préliminaires du voyage

Tout naturellement nous avons donc opté pour la proposition de Serge, un voyage de courte durée (nous ne savions pas comment nous allions être accueillis en Algérie), axé sur l'Ouest algérois, avec une visite au Cours Complémentaire de Pointe-Pescade, un recueillement au cimetière de Saint Eugène, et une visite de la ville d'Alger bien sur. Globalement ce programme a été respecté, avec en plus un circuit touristique vers Tipasa, Cherchell, et la plaine de la Mitidja pour la journée du vendredi, ce jour étant jour de repos dans ce pays. Ce voyage a été planifié de 4 au 8 Mai 2005 (vous pouvez consulter mon reportage de ce voyage sur ce site).

Pour différentes raisons, notamment parce que certains ne désiraient pas retourner sur leur terre natale (il faut dire que l'exil a été traumatisant pour beaucoup), mais aussi pour des raisons familiales, il n'y eut que sept camarades de classe à s'inscrire, ce qui fait avec leur conjoint ou conjointe ou leurs enfants pour d'autres, treize participants. Pour rentabiliser ce voyage, il a fallu l'ouvrir à d'autres personnes, principalement des habitants de Saint Eugène ou à d'anciens résidents des communes du proche ouest algérois. Avec cette ouverture nous fûmes assez nombreux pour que ce voyage puisse être organisé.

Photo Alain B.-J © Nice Matin

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Le groupe à la sortie de l'aéroport de Alger

Le groupe à la sortie de l'aéroport d'Alger

Les élèves du Cours Complémentaire de la Pointe-Pescade participant au voyage sont :

Alain Dipas, Serge Domenech, Lucette Gatt, Marie-Hélène Lluzar, Marie-Ange Orts, Jean-Louis Prato, Christian Savaill

De plus, Serge contacta Mohamed Larbi à son domicile au Canada, et ils se mirent d'accord pour que Mohamed vienne nous rejoindre à Alger, et s'intègre dans notre groupe.

Photo D. Larcier

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Le groupe au Cours Complémentaire

Le groupe au Cours Complémentaire de Pointe Pescade

Serge a aussi demandé à Mohamed de contacter Ahmed El Affaf, afin qu'il puisse nous rejoindre en soirée à notre hôtel. Il fît cette démarche car il savait que Ahmed et Mohamed étaient restés en contact. Avant notre départ, Serge prit contact avec le journal local algérois "El Wattan", pour qu'un avis de recherche de camarades algériens perdus de vue puissent paraître dans une de leur édition. En effet, il lui a semblé que le voyage ne serait pas une réussite, si aucun effort de retrouvailles avec leurs camarades de classe algériens de ce Cours Complémentaire ne soit fait. Les personnes que Serge a demandées de rechercher sont :

Yasmina Mimoun, Tahar El Abassi, Abdelkrim Nenouche, et Djafar

En plus de ce canal de recherche, nous pouvions compter sur les relations que Mohamed Larbi entretenait avec son pays pour retrouver leurs camarades. Il a notamment sa s½ur et son jeune frère qui vivent dans ce pays.

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Les premières retrouvailles à l'aéroport

Je ne vous parlerais pas des premières émotions qui surgirent chez les camarades de classe (il n'y avait pas qu'eux) dès qu'ils foulèrent le sol de leur pays natal, vous devez les imaginer. Pour certains de l'émotion contenue, pour d'autres des larmes vite refoulées, mais dans tous les cas beaucoup de bonheur de marcher sur leur pays natal. Mais alors, que dire lorsque à leur sortie de l'aérogare, ils virent Mohamed Larbi les attendant. Pour certains cela faisait 43 ans environ ou plus, qu'ils ne s'étaient pas revus.

Photo Alain B.-J  © Nice-matin

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Accolade entre Mohamed Larbi et un de ses camarades de classe

Accolade entre Mohamed Larbi et Alain Dipas, un de ses camarades de classe

Nous voyons sur cette photo la joie de deux camarades se retrouvant après plus de 43 ans de séparation.

La joie fut proportionnelle à ce délai. Cette joie fut réciproque entre eux et Mohamed. Lucette ne fut pas la moins émue de le revoir. Elle l'avait bien eu au téléphone une deux fois cette dernière dizaine d'années, mais ces contacts étaient les seuls. Dès ces premières minutes, elle retrouvait son camarade tel qu'elle l'avait quitté 46 ans plus tôt. Bien sur comme tous il avait changé, mais les principaux traits de son caractère (dynamisme, fougue, gentillesse, etc.) continuaient de transpirer. Dès cet instant il intégra le groupe, nous accompagnant dans chaque visite de ces 4 jours. Tous les camarades de classe voulaient chaque jour rattraper les années de séparation, afin d'effacer à la fin de leur séjour ces 40 ans de rupture. Bref les échanges ont été intenses et chaleureux, a tel point que Mohamed allait s'offrir dans quelques mois, lors de l'un de ses nombreux voyages d'affaire, une courte escale en France et provoquer une réunion impromptue à la fin du mois de Septembre, mais de ceci nous en reparlerons prochainement.

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Les retrouvailles à l'hôtel

Sans qu'un rendez-vous formel ne soit organisé, nous pressentons que des camarades de classe Algériens pouvaient nous rejoindre à la fin de notre première journée de visite. Il fallait voir la joie de tous lorsqu'ils virent dans le hall d'accueil leur ami Ahmed El Affaf. Celui-ci était accompagné de sa femme et de son fils, que nous eûmes l'honneur de connaître. Ils étaient accompagnés par Nourredine le jeune frère de Mohamed Larbi.

Photo D. Larcier

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Ahmed El Affaf et des camarades

Ahmed El Affaf en discussion avec Marie-Hélène Lluzar et Lucette Gatt

Les premières accolades n'étaient pas terminées, qu'arrivait Saliha Larbi, la jeune s½ur de Mohamed. Lucette était heureuse, car elle avait eu Saliha comme camarade de classe, dans un autre collège il est vrai, celui de Saint Eugène, et ceci lorsque Lucette redoubla sa 3e.

Photo D. Larcier

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Saliha Larbi avec Lucette Gatt

Saliha et Lucette radieuses de se retrouver

Jamais deux sans trois, mieux que dans un spectacle organisé, Yasmina Mimoun suivait Saliha dans le hall d'accueil. Une joie immense accompagnait les camarades de classe. Même s'ils s'attendaient à revoir des amis algériens, ils ne s'attendaient pas à une émotion si intense.

Photo D. Larcier

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Yasmina dans une discussion avec Serge et Nourredine

Yasmina dans une discussion avec Serge et Nourredine

Mais là, nous vîmes l'efficacité du téléphone arabe. Rappelez-vous que Serge avait contacté le journal local "El Wattan", afin de retrouver le maximum de camarades. Déjà à notre retour à l'hôtel, il avait un message lui annonçant que Abdelkrim Nenouche allait tenter de venir, mais que ses obligations professionnelles risquaient de l'empêcher. Alors quelle ne fut pas la joie de Serge de voir arriver dans le hall de l'hôtel Tahar El Abassi. Lui aussi venait rejoindre ses anciens camarades. Le hall de l'hôtel était rempli d'anciens camarades du cours complémentaire de Pointe Pescade. Tous étaient heureux de se revoir. Je ne vous dis pas que les échanges furent intenses, vous devez le deviner. L'heure du repas était bien avancée lorsque les camarades se séparèrent, en se promettant pour certains de se revoir le lendemain soir. Mais en cours de repas, Serge fut appelé par l'accueil de l'hôtel, son ami Abdelkrim était venu en coup de vent pour le saluer. Il ne pouvait malheureusement pas rester, son activité professionnelle ne le lui permettant pas. Mais il tenait absolument à voir Serge, et il lui promis que s'il le pouvait, il viendrait un prochain soir. Malheureusement nous sommes partis d'Algérie, sans que son v½u ne puisse être exhaussé. Serge avait quand même pu prendre ses coordonnées. Il faut dire que les liens entre lui et Serge étaient beaucoup plus forts qu'avec les autres camarades de classe, Abdelkrim ayant côtoyé Serge depuis sa plus tendre enfance, mais ayant quitté le Cours Complémentaire de Pointe-Pescade dès les premières années de secondaire. Ceci explique non seulement l'attachement de Serge à Abdelkrim, mais aussi que ce lien ne soit pas très fort entre les autres camarades de classe et lui. Serge était heureux, car il avait pu revoir tous les camarades signalés au journal "El Wattan", à l'exception de Djafar. Nous verrons prochainement que pour ce dernier, il était impossible qu'il le retrouve à Alger.

Ce voyage de retrouvailles non seulement avec le pays natal et les souvenirs l'accompagnant, mais aussi avec leurs camarades de classe algériens, prit fin le dimanche 8 mai 2005. Tous eurent le sentiment que ce voyage fut trop court. Oui, mais voilà, trop court car constamment accompagné par un accueil extraordinaire, ce que nous ne pouvions savoir avant d'en avoir fait la démarche. C'est aussi la raison pour laquelle tous les participants à ce voyage du Cours Complémentaire de Pointe-Pescade se promirent de tout faire pour refaire un tel voyage dès l'année prochaine si possible, mais surtout encore plus proche de leurs amis algériens, et aussi plus long, afin d'avoir un peu plus de temps pour visiter leur pays natal et discuter avec leurs amis et leurs familles.

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Cours Complémentaire de Pointe Pescade - Retrouvailles entre camarades de classe - Retrouvailles en Algérie

© Daniel Larcier - Décembre 2006