Le Samedi 7 Mai

Cette journée est un peu une journée libre, bien que la visite de la ville d'Alger soit au programme. Mais pour plusieurs membres du groupe, des désirs spécifiques font qu'ils seront déposés "au fil de l'eau" par le car. Avec le ciel magnifique de la matinée, je ne peux résister à aller sur la plage de Sidi Ferruch, à l'arrière de l'hôtel. Il est regrettable que les journées soient si pleines, car la mer est si tentante.

Photo D. Larcier

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Vue arrière de l'hôtel 'El Marsa'

Vue arrière de l'hôtel "El Marsa"

J'en profite pour avoir une vue de l'arrière de l'hôtel, prise à partir de la plage. L'aspect n'est pas trompeur, son intérieur est aussi resplendissant que l'extérieur.

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Nouvelle visite à l'école de la Pointe-Pescade

Auparavant, pour des besoins de l'équipe de télévision, une nouvelle visite, brève, est demandée à tous les élèves du cours complémentaire de la Pointe-Pescade. Souvenez-vous, que cette équipe a eu un problème pour avoir l'autorisation de filmer sur le sol algérien, et qu'elle n'a pu récupérer cette autorisation et sa caméra que le jeudi en fin de matinée, alors que la visite avait eu lieu dans la matinée.

Photo D. Larcier

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Rencontre d'un pêcheur dans les rues de Pointe-Pescade

Rencontre d'un pêcheur dans les rues de Pointe-Pescade

Or c'était le thème de ce voyage pour cette équipe, "Des anciens élèves retrouvent leur école et leurs camarades algériens". Pour accompagner les prises de vue effectuées par un membre de cette équipe avec une caméra numérique d'amateur, l'équipe souhaitait faire des prises de vue complémentaires avec sa caméra professionnelle. En attendant notre nouvelle réception à l'école, nous rencontrons un pêcheur équipé pour aller passer sa matinée à son occupation.

La seconde visite de l'école ne dura qu'une vingtaine de minutes, et comme le car nous attend, une partie du groupe accompagne les huit élèves. Ce fut l'occasion pour ces huit élèves de revoir leur école, et à nouveau de fraterniser avec l'encadrement actuel.

Photo D. Larcier

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La cour de l'école de la Pointe-Pescade sous le soleil

La cour de l'école de la Pointe-Pescade sous le soleil

Le téléphone arabe fit encore ici preuve de son bon fonctionnement, car à la sortie de cette seconde visite des classes, un élève algérien de cette école se présenta pour tenter de reconnaître d'anciens camarades, ce qu'il ne put faire, car il ne fréquentait pas l'école à la même période que nos huit anciens élèves.

Photo D. Larcier

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La colline face à l'école sous le soleil

La colline face à l'école, sous le soleil

Je ne peux résister à montrer la vue sur la colline sous le soleil, face à l'école et prise à partir de celle-ci.

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Lucette retrouve Saint Eugène

A notre retour, le car repris le chemin d'Alger. Il nous déposa, Lucette, Nicole, et moi à Saint-Eugène, sur le boulevard de front de mer. Lucette n'avait pas encore arpenté les rues de son village, et elle attendait avec impatience ce moment. Nous commençâmes par fouler "sa plage", plus exactement la plage où elle venait se baigner régulièrement, située à quelques centaines de mètres de sa maison.

Photo D. Larcier

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La plage de Lucette

La plage de Lucette

Des larmes, bien vite essuyées, vinrent aux yeux de Lucette. Je ne la soupçonne pas d'avoir voulu augmenter le niveau de la mer, mais plutôt d'avoir eu l'émotion de retrouver ses souvenirs d'enfance.

Photo D. Larcier

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Nicole et Lucette sur leur plage

Nicole et Lucette sur leur plage

Arrivées sur la plage, Nicole et Lucette ne purent résister à fouler leur plage et à tremper leurs pieds dans l'eau.

Bien sûr, les cabanons avaient disparus ou étaient dans un état de délabrement avancés, bien que le cabanon "Tout Pour La Gueule", ou plus simplement TPLG soit l'un des seuls encore fièrement dressé sur le rivage.

Photo D. Larcier

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Le cabanon 'Tout Pour La Gueule', ou TPLG

Le cabanon "Tout Pour La Gueule", ou TPLG

Mais la mer était toujours là, avec ses rochers, et le fameux "canal". Le passage à la nage de ce bras de mer entre deux rochers était le test du parfait nageur.

Photo D. Larcier

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La plage de Lucette, avec son 'canal'

La plage de Lucette, avec son "canal"

Tout enfant ayant franchi cet examen avait virtuellement son permis de nage. A voir ce bras de mer, ce test peu paraître une galéjade, mais il faut savoir que des fonds de plus de 4 mètres de profondeur sépare les deux îlots, avec son lot de poissons mythiques. Lucette et Nicole me racontèrent plusieurs évènements vécus sur cette plage. Je sentais qu'elles voulaient en quelques minutes me projeter le film de leur enfance sur ce lieu.

Photo D. Larcier

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La plage et ses arcades

La plage et ses arcades

Après ces moments, nous remontèrent sur le Boulevard, puis nous nous dirigeâmes vers la mosquée, à l'angle de la rue Liébert. Arrivée dans sa rue quel ne fut pas l'étonnement de Lucette de la voir si étroite.

Photo D. Larcier

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La rue Liebert

La rue Liebert, si étroite

Dans sa mémoire, sans être un boulevard, elle l'imaginait plus large, et elle se demanda comment les voitures pouvaient se croiser. Plus tard, en discutant avec ses anciens camarades, le même constat s'imposait pour tous. Tout leur paraissait plus grand qu'ils ne le pensaient.

Elles se dirigèrent vers leur ancienne maison, que malheureusement elles ne purent visiter. En effet jeudi, pendant que Lucette et moi étions à l'école de la Pointe-Pescade, Nicole put rencontrer des membres de la famille habitant cette maison, qui l'autorisèrent à voir son ancien lieu d'habitation.

Photo N. Andriot

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La cour de la maison familiale

La cour de la maison familiale

Très rapidement un autre membre de la famille surgissait à la fenêtre de l'étage, et exigeait que Nicole ressorte, ce qu'elle fit sans discuter afin d'éviter tout incident. Il n'était donc pas question de forcer à nouveau la porte d'entrée. Une jeune femme d'une vingtaine d'années sortit de la maison, en nous regardant et en devinant les raisons de notre présence. A son regard, je pus ressentir un profond malaise de ne pas pouvoir nous inviter à franchir la porte d'entrée, mais très certainement que l'ordre était donné par le chef de famille. Pendant que dans la rue, Lucette et Nicole renouvelaient leur tentation de me communiquer tous les faits marquants de leur vie en ce lieu, un habitant vint nous saluer, et nous remercier d'être là.

Il faut dire ici que ce genre d'accueil d'inconnu ne fut pas isolé, mais tout au contraire une règle générale. Nous avons constamment eu l'impression d'un remerciement collectif à notre présence en ce pays. Donc la personne venue nous saluer se présenta comme un ancien habitant du quartier. Aussitôt la discussion s'engagea sur des souvenirs communs. Quelle stupéfaction de constater leur mémoire des noms des anciens habitants de leur quartier. Il évoqua des noms disparus de la mémoire des deux s½urs, ce qui les amena à retrouver d'autres souvenirs. Un effet boule de neige en quelque sorte.

Photo D. Larcier

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La rue Liébert, près du hammam

La rue Liébert, près du hammam

La discussion continua au milieu de la rue, et de par le téléphone arabe, d'autres personnes nous rejoignirent. La joie des deux s½urs était immense de revoir d'anciens voisins, d'autant plus que chacun amenait des informations complémentaires. Tous demandèrent à Lucette et Nicole si elles avaient revu leur maison, aussi lorsqu'elles parlèrent des problèmes que Nicole avait eus, tous ont été navrés de cet incident, et tous condamnèrent ce comportement. Cette discussion se déroulait rue Liébert, face au nouveau hammam, lui-même à quelques maisons du seul hammam de la rue à l'époque de Nicole et Lucette. Ce nouvel hammam est la propriété d'une ancienne camarade de Nicole, qui malheureusement était en France au moment de notre visite. Nicole put quand même récupérer ses coordonnées, et elle était très heureuse d'avoir retrouvé une ancienne amie. L'une des personnes en discussion était le cousin de Ahmed, le camarade de classe de Lucette, ce qui accentua la complicité de la discussion. Il permit même à Lucette et Nicole de rendre visite à leur ancien hammam. Il fallut malgré tout rompre et avec regrets ces échanges. Avant de se séparer ils nous prièrent de revenir les voir, et de passer le message que tous les anciens seront les bienvenus dans leur village ou quartier.

Nous repassâmes devant leur ancienne maison, et prirent la ruelle menant à l'avenue Maréchal Foch. Lucette me montra les petites boutiques qu'elle fréquentait, ainsi que l'immeuble où habitait un camarade de classe de la Pointe-Pescade, Rémy Libaude. Un peu plus haut dans la rue de Grammont, habitait une de ses amies, Michelle Rovira.

Photo D. Larcier

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Lieu d'habitation d'un camarade de classe

Lieu d'habitation d'un camarade de classe

Les halles du quartier sont maintenant transformées en école. En remontant l'avenue, elles me présentèrent leur école primaire, aujourd'hui devenu un collège.

Photo D. Larcier

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L'école primaire

L'école primaire

Face à cette école, Nicole m'indiqua son appartement où elle vécut les premières années de femme avec son mari, Jean-Charles. Son appartement était au-dessus du commissariat et avait un passage dans celui-ci - il n'y a pas qu'à la Casbah que les logements sont imbriqués -.

Photo D. Larcier

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L'appartement de Nicole

L'appartement de Nicole

Ce commissariat est toujours présent et voyant un policier à l'entrée, Nicole prit son courage à deux mains, et lui demanda si le bâtiment communiquait toujours avec l'appartement du dessus. Bienveillant, le policier  - il devait être en réalité le chef de poste ou tout simplement le commissaire ou son adjoint, ou quelque chose de ce genre dans la hiérarchie actuelle - précisa que celui-ci était intégré au commissariat, et la fenêtre que Nicole lui indiquait étant celle de son bureau, le policier nous invita à entrer et à visiter les locaux qui étaient l'ancien appartement de Nicole.

Photo D. Larcier

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L'entrée de l'appartement de Nicole

Nicole et Lucette, en haut de l'escalier menant à l'appartement de Nicole

Je ne vous dis pas la joie de ma belle-s½ur et de Lucette, d'autant plus que cela leur permit d'avoir un regard sur leur ancienne maison, celle qu'elles n'avaient pas pu visiter, ainsi que sur l'environnement de leur lieu de vie.

Photo D. Larcier

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Vue sur la maison familiale

Vue sur la maison familiale de Nicole et Lucette, prise de l'appartement de Nicole

Nicole m'indiqua que tel local était la cuisine, tel autre la salle à manger, et enfin le bureau était en réalité leur chambre et celle de leurs enfants  - les deux premiers sont nés à Alger -, la cloison ayant été abattue pour former le bureau du policier qui nous permit cette visite.

Photo D. Larcier

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Sur le balcon de l'appartement de Nicole

Sur le balcon de l'appartement de Nicole, donnant rue Maréchal Foch

Celui-ci était tout ouïe à ces explications, et devant la joie qui rayonnait nous autorisa à prendre des photos du lieu.

Photo D. Larcier

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Vue sur Notre Dame d'Afrique

Vue sur Notre Dame d'Afrique, à partir du balcon de l'appartement de Nicole

Photo D. Larcier

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La rue Maréchal Foch

La rue Maréchal Foch

Le temps passant, et ayant rendez-vous avec le groupe à un restaurant sur l'ancien boulevard Saint-Saëns, nous lui demandâmes où était la station de taxis la plus proche. Sa réponse fut d'une grande rapidité, il arrêta tout simplement le premier taxi vide passant devant nous et lui ordonna de nous conduire à notre restaurant, la Cigale, ce qu'il fit promptement. Nous y retrouvèrent une partie du groupe, certains ayant choisi de se promener dans Alger, ou étant invités à manger chez des amis algériens. Ce fut l'occasion pour tous d'échanger les impressions de la matinée.

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Le cimetière du Boulevard Bru

L'après-midi étant totalement libre dans notre programme, tous se donnèrent rendez-vous vers cinq heures au car, devant l'hôtel Albert 1er, près de la grande poste. Nous reprîmes, Lucette, Nicole et moi, un taxi pour nous rendre au cimetière du boulevard Bru, où est enterré leur grand-père paternel. C'est avec une certaine anxiété que nous arrivâmes à ce cimetière, Nicole ayant des informations négatives sur son état et son environnement. Aussi nous fûmes tous les trois très étonnés de voir que l'ambiance aux alentours de ce cimetière était très calme, et que son état donnait une meilleure sensation que celui de Saint-Eugène. Est-ce la fréquentation de ce dernier par les autorités françaises lors de leur visite en ce pays qui a donné le sentiment que le cimetière de Saint-Eugène était le seul cimetière chrétien d'Alger fréquentable, toujours est-il que celui du boulevard Bru donne l'apparence d'être mieux entretenu. Evidemment dire que toutes les sépultures sont vierges de végétation parasite ou que l'emprise du temps n'a pas fait son ½uvre serait un mensonge. L'impression qui ressort en entrant dans ce cimetière et en le parcourant comme nous l'avons fait à la recherche de la tombe du grand-père, est qu'il est fréquenté par des équipes d'entretien, ce que nos yeux confirmeront plus tard, en nous dirigeant vers la sortie.

Photo D. Larcier

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Un carré du cimetière du Boulevard Bru

Un carré du cimetière du Boulevard Bru

A notre entrée, un gardien se présenta, et il nous permit de consulter le registre des tombes. Par le document fournit par mon beau-père à Nicole, et avec la date du décès, nous pûmes localiser la tombe et son carré. Rechercher ce dernier ne fut pas simple, car nous n'avions pas un plan général du cimetière, ce qui nous offrit l'occasion d'en parcourir une partie. Le carré trouvé, il nous fut facile de localiser la tombe, qu'une grande végétation protégeait. Nous nous mîmes au travail, et nous débroussaillâmes son accès et la tombe, en y laissant des acanthes qui avaient sauvagement poussé.

Photo D. Larcier

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La tombe du grand-père paternel de Lucette et Nicole

La tombe du grand-père paternel de Lucette et Nicole

Nicole et Lucette furent étonnées de voir que l'emplacement était aussi occupé par le père de leur cousin Yves Guillot. Elles ne se souvenaient plus de cette présence. Après quelques minutes de recueillement, nous prîmes le chemin de la sortie, et nous remarquâmes que cette sépulture était située près de la stèle de Savorgnan de Brazza, l'explorateur du Congo, inhumé en ce lieu.

Photo D. Larcier

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La stèle de Savorgnan de Brazza

La stèle de Savorgnan de Brazza

Est-ce sa notoriété ou sa famille, toujours est-il que cette sépulture est parfaitement entretenue.

Nota : Les cendres de cet explorateur ont été exhumées en 2006 et transportées au Congo, pays qu'il explora. La stèle est toujours au cimetière, et une plaque rappelle ce fait.

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Visite au Champ de Man½uvre

Nous avions demandé à notre taxi de nous attendre à l'entrée du cimetière, et comme nous avions projeté de nous rendre au quartier du Champ de Man½uvre, où habitait les grands-parents maternels des deux s½urs, et appartement où Nicole était née, celui-ci nous emmena en ce lieu.

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Le premier groupe du champ de man½uvre

Le premier groupe du Champ de Man½uvre

Arrivé au premier groupe d'immeuble, le taxi nous déposa, mais ne put nous attendre. Lucette et Nicole virent que le bureau de poste était toujours présent, et nous entrâmes dans la cour du premier groupe. Les arbres - caoutchoucs - étaient toujours là. Quel âge ont-ils ? Certainement celui des immeubles, soit environ 75 ans, les grands-parents ayant étrenné cet immeuble en automne 1929. La cour du groupe a été transformée en parking, et une personne nous précisa que les gens habitant l'appartement désigné devaient être là, leur automobile étant en stationnement. Nous montâmes l'escalier jusqu'au dernier étage, et Nicole sonna à l'entrée de l'appartement. Une femme âgée nous ouvrit et quand Nicole précisa qu'elle était née ici, elle lui répondit immédiatement qu'elle devait être alors une petite fille de Mme Guilabert. Elle nous invita à entrer dans son appartement, et grande fut l'émotion de Nicole et Lucette de reconnaître ce lieu où rien ne semblait avoir changé.

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La cuisine de l'appartement de la grand-mère maternelle de Nicole et Lucette

La cuisine de l'appartement de la grand-mère maternelle de Nicole et Lucette

Pendant toute la durée de la visite, elles s'attendaient à voir surgir leur grand-mère. La personne nous ouvrit les portes de toutes les pièces, toutes parfaitement entretenues, et ceci sans préparation particulière, notre visite n'étant pas programmée. La cuisine et la salle de bain étaient dans l'état où la grand-mère les avait laissées.

Photo D. Larcier

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La salle de bain de l'appartement de la grand-mère maternelle de Nicole et Lucette

La salle de bain de l'appartement de la grand-mère maternelle de Nicole et Lucette

Les pièces étaient d'une propreté telle, que nous nous sommes déchaussés lorsque la femme nous invita à entrer dans le salon pour nous offrir un rafraîchissement. Après cette pause, nous prîmes congé de notre hôte, et nous la remerciâmes de son accueil.

Photo D. Larcier

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La pièce où Nicole est née

La pièce où Nicole est née

Lorsque nous débouchâmes sur la place, une foule importante tentait de prendre des taxis collectifs. C'est ici que nous avons failli avoir un incident. Alors que nous avions quand même de la place, une personne me bouscula. Ce comportement m'alerta, et je me tins sur mes gardes. Quelques secondes plus tard, une autre personne me marcha sur le pied, et avec une prévenance toute feinte, s'excusa de ce geste. Comme j'étais sur mes gardes, je sentis le frôlement d'une main qui tentait de s'introduire dans une poche de mon pantalon, celle où se situait mon portefeuille. Immédiatement je voulus saisir cette main, mais voyant son échec, cette personne se déroba, heureusement sans son butin. Voyant cette insécurité, nous décidons de quitter sur-le-champ cette zone, quitte à rejoindre à pied le centre-ville. Un taxi clandestin nous proposa alors de nous transporter à la grande poste, ce que nous acceptâmes de la pointe des pieds. La tension était grande, mais finalement nous arrivâmes à notre destination. Avec le recul, nous nous sommes dits que cet incident aurait très bien pu nous arriver en France, et que ce type d'insécurité est surtout rencontré dans les grandes agglomérations du globe, et pas spécifiquement en Algérie.

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Au quartier de la Grande-Poste

Lucette et Nicole voulurent me faire voir l'intérieur de la Grande-Poste, avec son plafond de style arabo-andalou. Elles apprirent en fin de soirée que ce plafond avait été conçu par le père de leur ami Ahmed El Affaf, ce qu'elles ignoraient.

Photo D. Larcier

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Le plafond de la Grande-Poste

Le plafond de la Grande-Poste

En sortant de la Grande-Poste, nous observâmes l'architecture des immeubles environnants, ainsi que la coulée verte menant du port sur les hauteurs d'Alger, l'ancien boulevard Laferrière. Identifiant nos camarades d'excursion attablés à une terrasse de café, nous décidons de les rejoindre, et de ne pas errer dans les rues d'Alger pour la petite heure qui nous restait de libre avant notre rendez-vous pour le retour.

Photo D. Larcier

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Le Boulevard Laferrière devant la Grande-Poste

Le Boulevard Laferrière devant la Grande-Poste

La fatigue eut raison de notre volonté à poursuivre la découverte de la ville actuelle. Peut être aussi, avions-nous la volonté de partager avec nos amis, nos sentiments de cette journée. Chacun raconta ses anecdotes rencontrées dans leur visite. Bien que la fatigue fut là, tous semblaient regretter de n'avoir pu voir tout ce qu'ils désiraient, et tous dirent "il faudra qu'on y revienne".

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Retour vers l'hôtel

C'est fourbu que nous prenons place dans notre car, et c'est avec beaucoup de nostalgies que chacun regarda la ville défiler devant les fenêtres de notre car.

Photo D. Larcier

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La gare maritime

La gare maritime

Nous passons par le port, ce qui nous permet de jeter un regard sur des lieux mythiques pour certains.

Photo D. Larcier

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L'amirauté

L'amirauté

Nous quittons Alger par Bab El Oued, puis nous repassons par le boulevard de front de mer, par Saint-Eugène, les Deux-Moulins, la Pointe-Pescade.

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La route de la corniche, entre Saint Eugène et la Pointe-Pescade

La route de la corniche, entre Saint Eugène et la Pointe-Pescade

Au passage devant ce qui était le Casino de la Corniche, des souvenirs de moments douloureux surgissent dans la mémoire de certaines personnes.

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Le Casino de la Corniche

Le Casino de la Corniche

Nous apprenons que ce casino est maintenant converti en un centre de rééducation pour les enfants en difficulté.

N'ayant pu voir leur camarade Ahmed que jeudi soir, et le car passant à Baïnem, ville de résidence de leur ami, ses huit camarades avaient décidé lors de ce passage, de lui remettre un souvenir de ce voyage pèlerinage, et demandent donc au car de les déposer dans cette ville. L'ensemble des occupants du car décide de les attendre.

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Baïnem, vue sur la forêt

Baïnem, vue sur la forêt

Après cette étape, le car reprit le chemin de notre hôtel. A un moment, à la demande des journalistes présents, notre guide Azedine lui fit prendre la direction du cimetière de Staoueli, l'un des seuls de la région en très mauvais état. Les journalistes qui nous ont suivi pendant toute la durée du séjour, veulent profiter de leur voyage  pour enrichir leur base de données sur les cimetières chrétiens en Algérie, sujet très sensible actuellement en France. Malgré notre fatigue et notre volonté à nous rafraîchir avant notre dernier dîner à l'hôtel, nous comprenons leur professionnalisme. Nous arrivons finalement en début de soirée à notre hôtel. Nous nous précipitons sous la douche réparatrice, sans avoir au préalable pris un souvenir de la plage de Sidi Ferruch à la nuit tombante, depuis le balcon de notre chambre d'hôtel.

Photo D. Larcier

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Plage à la nuit tombante, à l'arrière de l'hôtel « El Marsa »

Plage de Sidi Ferruch à la nuit tombante, à l'arrière de l'hôtel « El Marsa »

Certains camarades algériens nous rejoignent pour cette soirée, demain étant notre jour de retour. De petits problèmes de logistiques sont réglés avec la direction de l'hôtel, afin que ces amis puissent dîner avec nous. Un spectacle musical algérien nous accompagne pour cette soirée. Tout le monde se défoule.

Photo D. Larcier

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La dernière soirée à l'hôtel, avec animation

La dernière soirée à l'hôtel, avec animation

Bref la joie transparaît. C'est assez tard dans la soirée que chacun rejoint sa chambre, sachant que demain matin il faudra se lever de bonne heure, notre vol de retour étant programmé pour un départ à 9h25.

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Voyage en Algérie du 4 au 8 Mai 2005, ou Retour au Pays de Lucette - Samedi 7 Mai

© Daniel Larcier - Janvier 2007