Ce chapitre existe, car il y a toujours des nouveautés entre les événements importants (notre réunion du 30 Septembre et celle du 4 Juin 2006). Dans nos efforts de recherche, c'est totalement le cas, comme nous allons le voir. De plus, nous avons profité d'un séjour chez une de nos filles qui habite Paris, pour rendre visite au professeur de mathématiques de la classe du Cours Complémentaire de la Pointe Pescade, qui n'avait pu se joindre à nous pour cette fête, et nous avons voulu partager ces moments intenses.
Peu de jours après notre réunion du 30 Septembre, nous sommes donc montés à Paris. Comme le professeur de mathématiques de la classe n'avait pu venir à la réunion du 30 Septembre, Lucette lui avait demandé lors d'une conversation téléphonique si elle pouvait venir le voir à son domicile, ce qu'il accepta avec enthousiasme.
Lors de la journée du 30 Septembre nous avons demandé à Christian Savaill de se joindre à nous. Alain Dipas avait aussi envisagé de venir avec nous, mais des obligations ne lui ont pas permis d'accomplir cette démarche. Par contre avec Christian, il y avait à notre rendez-vous Jean Louis Prato. Nous nous dirigeâmes donc vers son domicile dans la banlieue nord-ouest de Paris.
Après une légère erreur, nous arrivâmes devant son lieu d'habitation. M. Turjeman était radieux pour nous accueillir. Étant la seule femme, il reconnut immédiatement Lucette. Par contre pour Christian et Jean Louis, ils furent obliger de se présenter. Normal, car ce n'était plus des adolescents, mais des hommes de plus de 60 ans que leur professeur voyait.
Le professeur avec son épouse, nous ont accueillis chaleureusement. Leur joie resplendissait. Comme nous avions rendez-vous vers 16 heures, ils nous ont offert un copieux petit goûter. La discussion entre les trois anciens élèves et leur professeur était intense. Des souvenirs ressurgissaient. Comme tout bon professionnel, M. Turjeman désirait connaître le parcours de chacun, certainement pour savoir si son enseignement avait porté ses fruits. Il a semblé satisfait de la carrière de chacun, c'est à dire des trois élèves présents, mais aussi de ceux que nous avions retrouvés, et dont nous connaissions leur parcours.
Les aiguilles tournaient, et il fallait penser à nous séparer, d'autant plus que nous étions attendu en soirée chez des amis de notre ancien village. Mais, nos hôtes ont voulu absolument nous offrir un apéritif, qui a été accompagné par une copieuse kémia. Nous sentions que M. Turjeman et son épouse étaient heureux de nous accueillir, et qu'ils voulaient par tout moyen prolonger ce moment.
Avant de se quitter, M. Turjeman nous présenta son terrain de sport, car il ne faut pas l'oublier, il était aussi basketteur. Il lui arrive encore de prendre son ballon et de faire quelques paniers pour entretenir sa forme. Il nous apprit qu'il jouait encore à ce sport en compétition jusqu'à la soixantaine. C'est même grâce à cette activité qu'il sentit venir un problème qui aurait pu être grave. Les symptômes étant inquiétants, il fit un test d'effort, et l'examen décela un problème de santé qui entraîna son hospitalisation. A ce jour tout semble être corrigé, mais depuis cette alerte il a été obligé de décrocher des compétitions sportives.
En nous séparant, nous lui promîmes de lui fournir régulièrement des informations sur nos recherches, et de lui expédier les photos que nous avons prises.
Dans le cadre de nos recherches, il est normal, et même souhaitable, que le tableau des personnes retrouvées s'enrichisse. Depuis notre réunion du 30 Septembre, notre tableau de chasse s'est agrandi, et nous avons eu la joie de reprendre contact avec d'autres camarades de classe.
Je vous ai déjà dit que nous avions lancé des avis de recherche sur différents sites pieds-noirs, afin de retrouver des camarades non encore localisés. Lors de notre séjour chez notre fille à Paris, un soir je me connecte sur ma boîte électronique, afin de lire mon courrier. Et là, surprise, une personne, Anne-Marie Crespo, se manifeste. Une amie de sa s½ur avait navigué sur le site des Bains Romains, et avait lu que nous recherchions Anne-Marie. Elle avertit immédiatement son amie, qui appela sa s½ur. Malheureusement pour elle, cela se passait trois jours après notre fiesta. Elle cliqua sur le lien de mon adresse électronique pour nous envoyer une réponse et se signaler. Est-ce l'émotion, toujours est-il qu'elle ne nous donna aucun autre renseignement, pas d'adresse, ni de numéro de téléphone à contacter. Le seul moyen que nous avions fut de lui répondre, ce que nous fîmes. Il fallut attendre dix jours pour avoir un signe, ce fut long. Comme ma première réponse avait été émise à partir du PC de ma fille, j'en suis venu à me demander s'il n'y avait pas un filtre quelconque sur ce PC qui aurait intercepté ma réponse. Aussi dès mon retour, je me suis empressé de renouveler ma réponse. Sans résultat immédiat et pour cause. Lorsque Anne-Marie apprit que nous la recherchions, elle s'apprêtait, avec son mari, à rejoindre leur fille qui était dans le cadre de ses études supérieures, à Ankara en Turquie. Dès son retour, lorsqu'elle consulta son courrier électronique, elle vit notre réponse, et s'empressa de prendre le téléphone pour contacter Lucette. Le contact, bien qu'intense, fut bref, car les deux camarades s'accordèrent immédiatement pour se voir le lendemain après-midi chez nous. Nous diffusâmes l'information. J'eus les remerciements de Maria, qui était la grande amie de Anne-Marie dans leur jeunesse, et qui désespérait de la revoir.
Donc le lendemain, Anne-Marie arriva chez nous, et Lucette s'empressa de lui faire le point de la situation des retrouvailles. Nous lui avons donné tous les documents que nous avions distribués lors de notre journée du 30 Septembre, afin qu'elle possède le même niveau d'information. Dans l'émotion des retrouvailles, nous avons omis de prendre des photos pour figer ces instants mémorables. Mais, car il y a toujours un mais...
Etant invités chez Anne-Marie, nous fûmes heureux (et notamment Lucette) de revoir à nouveau sa camarade, et immédiatement arrivé chez Anne-Marie et Jacques son mari, je pris la photo que j'avais omise de faire lors de notre première rencontre.
Décidément, les visites chez nos filles sont fructueuses. Dans la première semaine de Novembre, nous sommes allés chez notre seconde fille à Romans sur Isère, et là nous avons eu la complicité de Rémy Libaude. N'ayant pas pu venir à notre réunion du 30 Septembre, nous lui avons expédié (avec un peu de retard, mais nous étions très pris ces dernières semaines) les documents que nous avions remis à nos invités lors de cette journée. Le 10 Novembre, il téléphona à Lucette pour la remercier de ce courrier. Et dans les discussions qui suivirent, il précisa que la maman de Fernande Planès habitait dans le quartier Sainte Marguerite à Marseille. Il fallut attendre notre retour (le lendemain) chez nous pour consulter les pages blanches sur Internet, et immédiatement avec ces renseignements, nous avons trouvé une personne répondant à ce nom dans ce quartier. Lucette la contacta immédiatement, et elle s'avéra être effectivement la mère de Fernande. Elle lui communiqua ses coordonnées, et Lucette s'empressa de l'appeler. Donc pas d'armistice, ce 11 Novembre 2005, Lucette venait de retrouver la 31e camarade de classe. La chasse se poursuit.
Et elle s'avéra fructueuse, particulièrement avec l'aide de Marcelle Cholbi, qui lors d'une conversation téléphonique avec Lucette se souvint du nom de jeune fille de la maman de sa camarade de classe Annie Garcia, ainsi que des prénoms d'un frère et d'une s½ur. Régulièrement je navigue sur le Web, et notamment sur les sites de la Pointe-Pescade et des Bains Romains. Sur ce dernier, fin Novembre, un ancien de ce village envoya une photo, avec un commentaire disant qu'il était le petit-fils d'une personne qui possédait le même nom que le nom de jeune fille de la maman de sa camarade. Par courrier électronique nous échangeâmes une correspondance, et celui-ci me confirma qu'il était de la famille de la camarade recherchée, et il me fournit son nom de mariage et son adresse. C'était le 1 décembre 2005 au matin, et par les pages blanches je réussis à obtenir un numéro de téléphone que Lucette composa immédiatement. C'est ainsi qu'elle retrouva sa camarade.
Sur cette photo Annie est avec son petit-fils mineur, aussi dans le souci de protéger cet enfant de toute utilisation frauduleuse de son image, j'ai masqué son visage par un flou.
Autre retrouvaille, le 9 Décembre Lucette put enfin contacter sa camarade de classe Marcelle Riéra. Nous avons décrit dans un chapitre précédent que Lucette avait déjà retrouvé sa camarade, mais que les aléas de la vie avaient amené une nouvelle séparation. Cette retrouvaille démontre l'effet "boule de neige". Au cours d'une discussion entre Lucette et Anne-Marie Crespo fin Novembre, cette dernière se rappela du nom de la cousine de Marcelle, et réussit à obtenir son numéro de téléphone qu'elle nous communiqua. Lucette composa le numéro et récupéra le numéro de Marcelle. Immédiatement elle l'appela, mais malchance, Marcelle était en vacances avec son mari, à l'étranger. Elle n'eut que son fils. Il fallut attendre ce 9 Décembre, le retour de Marcelle, pour que le contact téléphonique s'établisse.
Le 31 janvier, Lucette réussit à retrouver votre camarade Thérèse Terrier. Mais que ce fut difficile, et cette recherche mérite d'être rapportée. Tout commença par un courrier de Jean-Louis Grima nous disant qu'il avait retrouvé (mais aussi perdu de vue) Thérèse à Paris. Dans ce qu'il nous dit, l'information la plus importante fut celle où il nous affirma que les parents de Thérèse étaient amis de son oncle Michel X (le capitaine des pompiers de St Eugène !). Mais contrairement à ce qu'il disait, cet oncle avait des descendants. Et ce fut Marie-Hélène Lluzar qui nous communiqua les coordonnées de la petite fille du capitaine des pompiers. Celle-ci nous communiqua le nom du mari de Thérèse, sa dernière adresse connue, la dernière adresse connue de sa maman, le prénom de son frère, Yves, et le nom de sa tante, avec sa dernière adresse connue. Avec Lucette nous étions éblouis de tous ces renseignements, et c'est confiant que nous partîmes à sa recherche. Mais voilà, ils nous menèrent dans des impasses. Les personnes indiquées n'étaient pas dans l'annuaire, et les adresses communiquées n'étaient plus valides. Nous étions très déçus, voir cette avalanche de détails et ne pas aboutir nous semblait impossible. Heureusement, Jean-Louis Grima était venu en vacances en Provence, et il profita de son séjour pour venir nous voir. Il nous affirma que sa s½ur Jocelyne possédait d'autres informations sur Thérèse.
Aussi le 31 janvier au soir, dès le départ de son camarade, Lucette contacta Jocelyne, qu'elle connaissait puisqu'elle l'avait eu comme camarade de classe au cours complémentaire de Saint Eugène lorsque Lucette avait redoublé sa 3e. Jocelyne lui donna les coordonnées téléphoniques d'une cousine de Thérèse. Hélas, c'était cette personne qui avait donné les renseignements à la petite fille du capitaine des pompiers. La seule chose de supplémentaire, mais oh combien précieuse, que Lucette obtint, fut le numéro de téléphone de la tante de Thérèse. A partir de là tout s'enchaîna très vite. Lucette appela cette personne. C'est une de ses filles qui lui répondit. Malheureusement, elle n'avait pas d'information directe à fournir. Par contre elle affirma que sa s½ur avait des contacts avec Thérèse, et elle donna à Lucette un autre numéro de téléphone, que Lucette composa immédiatement. Effectivement cette nouvelle personne donna non seulement les coordonnées téléphoniques de Thérèse, mais aussi son adresse et le numéro de téléphone de sa fille. Il était 21 heures, Lucette composa le numéro de Thérèse, mais pas de réponse. Ayant eu beaucoup d'impasses dans notre recherche de Thérèse, et craignant que ce numéro ne soit plus le sien, Lucette composa immédiatement le numéro de la fille de sa camarade, qui nous confirma que le numéro était bien celui de sa maman. Mais elle nous dit aussi que la ligne de téléphone de sa mère avait de temps en temps ce comportement, et qu'il fallait insister. C'est ce que nous fîmes, mais sans résultat. Nous avons donc reporté au lendemain la prise de contact.
Le 1 février au matin, Lucette appela Thérèse, mais celle-ci était partie, et elle n'eut que Yves, le frère de Thérèse qui était de passage à Paris, car il réside actuellement à l'étranger (ceci explique pourquoi nous n'avions pas trouvé le bon Terrier Yves dans nos recherches des jours précédents). Il nous dit que sa s½ur serait absente jusqu'à la fin de l'après-midi et qu'elle nous appellera dès son retour. Vers 17 heures, Thérèse contacta Lucette, et vous imaginez la discussion qui s'en suivit.
Voilà une illustration de l'obstination qu'il faut avoir pour recueillir le moindre indice, et ensuite pour remonter la filière. Nous nous attendons à avoir ce type de difficulté pour retrouver les camarades manquants.
Le 13 Février en début de soirée, nous avons reçu de Gérard Alunni le message " Ne cherchez plus, je l'ai retrouvé ! ". Il parlait de Jean-Claude Pascual qui venait d'être retrouvé après une chasse de plusieurs mois. Il est formidable que le chasseur heureux soit Gérard, car lui et Jean-Claude étaient amis depuis leur jeunesse. Jean-Claude est le 35e camarade retrouvé.
Gérard a retrouvé Jean-Claude d'une façon fort simple. Il savait que Jean-Claude travaillait à la police nationale. Il trouva sur Internet un site des retraités de la police nationale, et il obtînt ainsi le numéro de téléphone de l'organisme régional des Bouches du Rhône, dernier lieu d'activité connu de Jean Claude. Il expliqua à son interlocuteur les raisons de son appel, et celui-ci lui promis de faire des recherches. Dans l'après-midi qui suivit cet appel, cet interlocuteur rappela Gérard et lui communiqua les coordonnées de Gérard, avec son accord bien évidemment. Encore une illustration de la puissance d'Internet, qui rapproche les gens, lorsqu'il est bien utilisé bien entendu. Cette recherche illustre aussi, que parfois il ne faut pas se compliquer la vie, et qu'il faut oser contacter des personnes lorsqu'on connaît une partie de la vie ou de l'activité d'une personne recherchée.
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Cours Complémentaire de Pointe Pescade - Compléments aux retrouvailles de Septembre 2005
© Daniel Larcier - Décembre 2006